Expositions d'artistes - Lyon
Exposition Catherine Lesaffre
Exposition au LCLCatherine Lesaffre Peintures Galerie-mezzanine - LCL Crédit Lyonnais Entrée gratuite Du lundi au vendredi de 9h15 à 17h45 Commissaire d'exposition : Alain Vollerin
Saint Jean illuminé
Alain Vollerin |
Exposition Tony Garnier et Lyon au LCL
Exposition Tony Garnier et Lyon au LCLTony Garnier (Lyon 1869 - La Bédoule 1948) Galerie-mezzanine - LCL Crédit Lyonnais Entrée gratuite Du lundi au vendredi de 9h à 17h30 Commissaire d'exposition : Alain Vollerin
L’histoire débuta dans de grandes espérances, et s’acheva dans la désillusion. Tony Garnier était né le 13 août 1869, au 17, rue Rivet-Lyon 1er où j’ai fait poser une plaque. Il fut d’abord élève à l’école technique de la Martinière. Le 14 novembre 1886, il s’inscrivit à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Il fut admis en classe d’architecture le 30 novembre 1886. Parmi ses condisciples : des peintres, Jules Abel Faivre, Philippe Pourchet ( futur membre du Groupe Ziniar ), Philippe Philipsen, Eugène Baudin, et Georges Décôte qui sera professeur, Emile Leroudier ( futur responsable des Affaires Culturelles d’Edouard Herriot ), le futur architecte Francisque Rostagnat, et le créateur de meubles Francisque Chaleyssin. Tony Garnier obtint le prix Bellemain. En juillet 1888, il quitta l’école des Beaux-Arts de Lyon. En 1889, il entra à l’école des Beaux-Arts de Paris où il sera élève de Paul Blondel et de Georges Scellier de Gisors (1844-1905). En 1895, il fut Deuxième Grand Prix de Rome. En 1897, il devint Premier Second Grand Prix de Rome. En 1899, il fut Premier Grand Prix de Rome. Puis, il partit pour Rome et s’installa à la Villa Médicis avec l’idée de réaliser son projet de Cité Industrielle. En 1901, il transmit à l’Académie les plans de sa Cité Industrielle accompagnés des termes de son engagement pour l’architecture. Ils seront retirés de l’exposition, et lui vaudront un avertissement sévère. En 1903, il réalisa Tusculum, en réaction au refus de sa Cité Industrielle. En 1905, Il construisit une laiterie à la demande du maire Victor Augagneur dans le Parc de la Tête d’or ( en pitoyable état aujourd’hui ). En 1906, et jusqu’en 1938, il sera professeur à l’école régionale d’Architecture. En 1909, il fut nommé à la commission du musée des Beaux-Arts, où il siégera jusqu’en 1939. Les travaux de construction des Abattoirs de la Mouche commencèrent pour s’achever en 1913. En 1911, décès de sa mère, il construisit sa maison de Saint-Rambert. 1912, il devint membre de la commission pour le Plan d’Extension et d’Embellissement de la Ville de Lyon. 1913, début des travaux pour la réalisation du Stade de Gerland. 1914, on le nomma architecte en chef de l’Exposition Internationale Urbaine. 1915, il épousa Catherine Laville. Début des travaux de construction de l’Hôpital de Grange Blanche. Il reçut Le Corbusier. 1918, il conçut le Monument de l’Ile aux Cygnes. 1922, début des travaux pour l’édification de la Cité des Etats-Unis qui s’achèveront en 1933. 1923, Louis Thomas, architecte et peintre fondateur du groupe Témoignage de Lyon, entra au service de Tony Garnier. Il sera son principal collaborateur. Tony Garnier le chargera de la construction de la chapelle de l’Hôpital Grange Blanche. 1931, il bâtit l’Hôtel-de-Ville de Boulogne-Billancourt, inauguré en 1934. 1936, il déménagea de sa maison de Saint-Rambert pour s’installer rue de la République, puis il partit en 1938 pour la Bédoule. Dix ans plus tard, oublié, sans commande, il mourut dans sa demeure de Carnoux à la Bédoule, près de Marseille. Avait-il compris que par son architecture, il ne changerait pas la Société ? J’ai eu la chance de fréquenter assidûment Louis Thomas. Tony Garnier lui avait recommandé de rappeler en toutes circonstances que c’était Victor Augagneur, et non pas Edouard Herriot qui lui avait confié ses grands travaux. En effet, Edouard Herriot ne partageait pas l’idéalisme et l’esprit révolutionnaire contenus dans le projet de Cité Industrielle. Jamais, il ne permit à Tony Garnier de le mettre à exécution, au contraire, peu à peu, il s’opposa à lui, refusant ses projets pour la Bourse du Travail (1920), l’école des Beaux-Arts ( 1930 ), le parc de Parilly ( 1936), etc. Tony Garnier se sentant rejeté, se replia sur la peinture de paysages et le dessin de plans pour des monuments funéraires. En pleine dépression, solitaire, il mourut conscient de ne pas avoir réalisé ses rêves. Un comité se constitua. On transporta son corps, pour l’ensevelir au cimetière de la Croix-Rousse, cette commune ouvrière où il était né, et qui lui avait probablement inspiré son idéal de Cité Industrielle. Alain Vollerin |