Expositions d'artistes - Lyon
Jean Couty - Paysages et paysans du Nord-Isère
Exposition
Jean Couty Musée de Bourgoin-Jallieu du 19 décembre 2014 au 1er mars 2015 Commissaire de l'exposition : Brigitte Riboreau
Jean Couty et les paysages isérois, titanesque surprise... Tous ceux qui croyaient bien connaître l'œuvre du peintre Jean Couty, le plus célèbre des artistes ayant vécus à Lyon au XXe siècle, avec : Pierre Combet-Descombes, Georges Albert Tresch, Louis Thomas, Jean-Albert Carlotti, Antoine Chartres, René Chancrin, Pierre Pelloux, André Cottavoz, Jean Fusaro, Jacques Truphémus, etc, seront « bluffés » par la qualité et la quantité des études, dessins et toiles produites sur le thème des paysages de Nord-Isère. A cet instant, nous devons féliciter, le président Yves Lacour, et ses amis de l'association Les Amis du musée de Bourgoin-Jallieu, Madame Brigitte Riboreau, directeur du musée, Marie-Laure Desforges, adjoint à la Culture, ainsi que le maire et conseiller régional, Monsieur Vincent Chriqui, d'organiser ce réjouissant hommage. Avec Simone Couty, courageuse veuve de l'artiste, son fils Charles-Olivier et son épouse Myriam, ils formèrent une équipe déterminée, et responsable de notre heureuse surprise. Lorsqu'il découvrit les paysages isérois, Jean Couty venait d'épouser Simone Drevon, originaire du village de Culin. Nous étions en 1966, Jean Couty était âgé de cinquante-neuf ans. Il prit plaisir à disposer de son savoir faire, comme un disciple de Jean-Jacques Rousseau, pour traduire la rude existence des paysans isérois, dans cette manière qui le fit, à Paris, chez Katia Granoff, comparer à Bernard Buffet. Il retrouvait une thématique, à laquelle il était attaché : l'humain au travail. L'homme, la femme confrontés à la dure nécessité de gagner le droit au pain symbolique, dont Jean Couty fit souvent l'élément central de ses compositions. Il observait : l'homme à la faucille, héros parmi cette population démunie qui n'employait pas encore la moissonneuse-batteuse, le cultivateur aux muscles pliés sur ses semis, la femme rentrant paisiblement de sa quête de fagots, le forgeron animant vigoureusement dans l'âtre le feu providentiel, une mère apportant du village ce pain à la croûte dorée, base élémentaire de la nourriture familiale, et enfin, le paysan dans son étable nourrissant ses vaches compléments incontournables d'une exemplaire, mais fruste. Pas un pré de cette campagne préservée, pas un champ, pas une forêt, ne lui resteront indifférents. Alain Vollerin
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Jean Couty (1907- 1991 )
Exposition au LCLJean Couty (1907 - 1991) Galerie-mezzanine - LCL Crédit Lyonnais Entrée gratuite Du lundi au vendredi de 9h15 à 17h45 Commissaire d'exposition : Alain Vollerin
On a coutume d’évoquer, en décrivant l’œuvre de Jean Couty, en l’honorant par de vastes expositions, le peintre de la famille. Certains insistent justement sur le côté constructeur en référence aux maçons de la Creuse, territoire d’où il est issu. D’autres, firent de Jean Couty, avec justes raisons, un peintre témoin de son temps. En 1945, exposant à la Galerie Katia Granoff, Jean Couty figurait parmi les jeunes peintres français les plus prometteurs. D’ailleurs, en 1948, il fut proposé avec Bernard Buffet (1928-1999) et Bernard Lorjou (1908-1986) pour le Prix de la Critique qu’il reçut en 1950. Comment ne pas voir la volonté de Jean Couty de dire la spiritualité dans l’art, puis, l’élan des bâtisseurs dans la prodigieuse série des églises romanes et des cathédrales peintes dans l’immédiat Après Seconde Guerre Mondiale. On dit toujours mieux ce qu’on ressent, à partir d’une expérience vécue. Je voulais un thème nouveau. Ce qui m’intéressait dans cette exposition, c’était de rappeler des sensations éprouvées devant certains grands formats de Jean Couty décrivant la ville de Lyon, la nuit. Je voulais suivre le regard engagé d’un homme, d’un peintre sur sa cité, et insister sur l’aspect visionnaire de la peinture de Jean Couty, dans cette série de la ville, la nuit. Comme les nouvelles générations, cette partie de l’œuvre de Jean Couty est rétive à toute soumission. Elle dit la ville de l’avenir. Je découvris pendant mes recherches, un livre fabuleux qui justifiait mon concept de cette union de Lyon avec Jean Couty et son œuvre. Il s’intitule “Lyon et ses rues” et fut publié en 1969, aux éditions du Fleuve. Son auteur, Robert Brun de la Valette, sollicita Jean Couty qui illustra par des dessins de nombreux sites et monuments lyonnais. Dans le cadre du cent cinquantième anniversaire de la création par Henri Germain du Crédit Lyonnais, Jean Couty, méritait de figurer sur cette divine mezzanine, expression de la rencontre entre design moderne et contemporain, où nous avons célébré : Tony Tollet (1857-1953), Tony Garnier(1869-1948), Adrien Bas (1884-1925), Georges Albert Tresch (1881-1948), Louis Thomas (1892-1989), Antoine Chartres (1903-1968), Jean-Albert Carlotti (1909-2002), René Dumas (1905-1993), Antoine Sanner (1923-1982), Paul Siché (1933-2009), Alain Roll, Joël Réal, Gilbert Pécoud, Alice Gaillard, Marc Josserand (1933-2012), Janine Rimet, Lara Rolland, Catherine Lesaffre, etc. Alain Vollerin |